Geia se ólous! Ayant fait un stage d'archéologie d'une durée d'un mois en Grèce, croyez-moi, j'ai plein de choses à vous raconter!

Commençons sans plus attendre avec une petite mise en contexte. Chaque année, le professeur Jacques Y. Perreault invite ses étudiants à apprendre et à expérimenter le métier d'archéologue sur le site qu'il appartient en Grèce : Argilos (territoire occupé de 655/654 à ~300 av. J.-C.), situé tout près d'Asprovalta à Thessalonique. D'année en année, la nouvelle équipe d'étudiants a la responsabilité de fouiller dans une zone donnée sur l'acropole ou dans la cité elle-même. Cela fait maintenant 25 ans que le professeur travaille sur ce terrain qui lui est cher.

Passons maintenant au mode de fonctionnement. Cette année, notre équipe était formée d'une vingtaine d'étudiants provenant du Québec, des États-Unis et même du Japon. Dès le début de l'expérience, nous avons été divisés en équipe de 3, chacune étant responsable d'une parcelle du chantier. La majorité du temps, nous étions sur le site en tant que tel (le reste du temps se retrouve à faire du catalogage des poteries, des os et des métaux). Il fallait égaliser les bermes (oui, oui, c'est bien berme ;) ) pour ensuite établir la stratigraphie puis la dessiner. Par la suite, armés de notre truelle, d'un cahier de notes et d'un crayon, nous délogions la terre strate par strate pour récolter des informations sur les couches stratigraphiques: poteries, os, métaux, monnaies, etc. Nous travaillions du lundi au vendredi de 7h00 à 12h30 et de 16h30 à 19h00, car de 13h00 à 16h00, il s'agit de la période de la siesta pour tous! Pas moyen de travailler dans une chaleur aussi étouffante. D'ailleurs, la ville devient fantôme, car boutiques, restaurants et pharmacies sont fermées. Le samedi, nous allions visiter des sites antiques dans la région de Thessalonique comme Pella (capitale de Philippe II et d'Alexandre le Grand) et Stageira (cité d'Aristote). Le dimanche, nous étions donc libres de faire ce que nous voulions. Personnellement, j'en ai profité pour aller faire quelques expéditions dans la ville et les villages avoisinants.

J'ai adoré m'aventurer dans cette culture plutôt loin de la mienne et faire autant de nouveaux apprentissages. Bref, malgré mon épisode de coup de chaleur qui m'a malheureusement cloué au lit le temps de trois journées, j'ai adoré mon séjour dans ce pays et j'ai fortement l'intention d'y retourner faire de plus amples découvertes. Je reviens au Canada le cœur gros, mais je ressors définitivement grandis de toute cette belle expérience.

Ne manquez pas le prochain Midi-Vie (24 octobre), Matthew y présentera une capsule intitulée : la passion des études classiques... et des recherches archéologiques